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Thématiques :
Région : Bretagne
Titre : Quand les légumes étaient cultivés au Puits-Mauger
Publication papier : mars 2011
RENNES Quand les légumes étaient cultivés au Puits-Mauger?
Des archéologues sondent le sol de la rue Puits-Mauger. L'objectif : repérer d'éventuels vestiges archéologiques avant le début de la construction de la deuxième ligne de métro.
Rozenn Battais se trouve à 1 m 30 de profondeur, dans une tranchée de 20 mètres de long sur 3 mètres de large. Avec sa pelle, elle sonde le sol pour effectuer des recherches archéologiques. Ses premiers coups de pioche ont été donnés mercredi matin. L'archéologue se trouve à l'emplacement de la future station de métro Colombier.
La loi prévoit que des recherches soient effectuées avant tout travaux d'aménagement qui seraient susceptibles d'altérer des vestiges archéologiques. À l'époque antique et moyenâgeuse, la rue de Nantes se prolongeait jusqu'à l'actuel centre commercial Colombia et des faubourgs l'environnaient.
La rue incacessible aux véhicules
« Ici, il y a de grandes chances de trouver des empreintes archéologiques », déclare à 14 h, Laurent Beuchet, responsable du chantier et archéologue à l'Institut National de la Recherche Archéologique Préventive.
Quelques heures plus tard, le pronostic est avéré : « Dans le sol, on observe plusieurs niveaux de cultures qui remontent au Moyen-Âge. C'est ici que la ville cultivait ses fruits et légumes. On voit aussi les traces des bâtiments du XIXe siècle qui ont été détruits pour la construction du centre commercial. » Dans ces terres, les archéologues ont aussi déniché des morceaux de poterie, des petits morceaux de vaisselle qui datent du XVe siècle.
Les recherches effectuées rue du Puits Mauger sont prévues pour durer un mois. Conséquence : la rue est inaccessible aux véhicules et les arrêts Colombier et République ne sont pas desservis.
Après la rue du Puits-Mauger, d'autres tranchées seront creusées place Saint-Germain. Là aussi, il s'agira de faire l'inventaire du sous-sol avant le lancement des travaux du métro.
A l'issue de toutes ces recherches, les archéologues rédigeront un rapport pour la Direction régionale des affaires culturelles : c'est elle qui jugera de l'opportunité d'approfondir ou non les fouilles.
« Nous sommes encore à la phase d'étude des sols. Le début des travaux de la deuxième ligne du métro est toujours prévu pour 2014 », rappelle Thierry Courau de la SEMTCAR, le maître d'ouvrage du projet.