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Thématiques :
Région : Bretagne
Titre : Baccalauréat : « Aaaaaah, je l'ai eu ! »
Publication papier : juillet 2011
RENNES Baccalauréat : « Aaaaaah, je l'ai eu ! »?
Traditionnellles explosions de joie à l'annonce des résultats du bac mais aussi des déceptions, hier dans les lycées. Ambiance à Emile Zola, en centre-ville...
Impatients, ils étaient plusieurs à faire le pied de grue devant le lycée Emile-Zola, hier matin. Plusieurs dizaines d'élèves étaient présents dès 8 h 30, pour une ouverture des portes à 10 h. « On est dans la même classe, on a passé l'année ensemble donc c'était normal de se regrouper pour voir les résultats ensemble », raconte Jade. Une heure après, les portes s'ouvrent et c'est la cohue devant les panneaux d'affichage. Une véritable effervescence.
« Aaaaaah ! Je l'ai eu ! » crient certains. « Moi aussi, et avec mention en plus », renchérissent d'autres. A côté des élèves, les parents. Le doigt pointé sur la feuille et les yeux en alerte ; ils sont au taquet. « Mon fils n'est pas là, il est resté à la maison. Très tôt, on a essayé de regarder sur le net mais ça ne marchait pas, on ne voyait pas les résultats. J'étais trop stressée alors je l'ai laissé là-bas et je suis partie au lycée pour voir ce que ça avait donné », confie Josianne, mère d'un nouveau bachelier.
Un moment de plaisir
Dans la cour, il y a aussi Claire Pottier : plus soulagée que Josianne et plus enthousiaste que les nouveaux bacheliers. Elle est aussi éclatante que son tee-shirt jaune. Conseillère principale d'éducation depuis vingt ans, elle ne se lasse jamais de ce moment. « Je suis ravie, comme chaque année. Je suis très contente de partager le plaisir des résultats avec les élèves. Je suis là pour les féliciter. Je les vois tous les jours depuis trois ans et je suis très fière d'eux », justifie-t-elle. Avec les futurs étudiants, elle parle de leurs projets d'étude.
Pour d'autres, l'avenir dans le supérieur est incertain. Ils ont entre 8 et 9,9 de moyenne et sont au rattrapage. Direction la sallle de conseil pour eux. Ils y récupèrent leurs bulletins de notes. Mais pas de temps pour la désolation, c'est déjà l'heure des révisions. Dès 8 h, ce matin, ils sont convoqués pour subir leurs épreuves orales et tenter de décrocher leur diplôme. L'examen se déroule au lycée Emile-Zola pour la série L, à Victor-et-Hélène-Basch pour les ES et, selon leur spécialité, à Chateaubriand, Cesson-Sévigné ou Descartes, pour les scientifiques.
Hier, pour les soutenir, près d'une trentaine d'enseignants. « On est là pour les encourager, les conseiller. Je leur ai apporté des exemples de sujets », explique Stéphane Bonnel, un professeur de sciences de la vie et de la terre. Face à lui, son collègue, Gérard Lecoroller, déplie une feuille sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs élèves.
Pas de conseils de dernière minute pour eux. « 7 mentions très bien, 8 bien, 11 assez bien, et passable pour les autres, ils l'ont tous eu », lit-il. La plupart des nouveaux bacheliers ont prévu d'arroser l'événement. « Cet après-midi, on part tous ensemble à Pornic chez mes grands-parents. On va y passer plusieurs jours et faire la fête là-bas », décrit Raphaël. Au programme : grillades, bain de mer et fiesta. Via les réseaux sociaux et les téléphones portables, pendant tout le mois, les festivités vont s'organiser.