Genre :
Thématiques :
Région : Bretagne
Titre : Au camping des Gayeulles, des vacanciers heureux
Publication papier : août 2011
RENNES Au camping des Gayeulles, des vacanciers heureux !
Installés dans un trois étoiles, ils dorment pourtant à même le sol. Qui sont ces vacanciers qui s'éloignent des hôtels et parcourent des kilomètres pour camper, aux Gayeules ?
Avec vigueur, Céline Jarrousse ouvre la portière de son van et en sort en bondissant. « Enfin ! ». Bouleversées par la pluie, au début du mois de juillet, ses vacances ont été complètement modifiées. « Finalement, on a changé notre itinéraire et repoussé notre arrivée de deux semaines. Tous les jours, on attendait les bulletins météo. » À cinq, cette famille montpelliéraine découvre la côte nord ouest, à bord d'un vieux compagnon de route. « Notre petit camion, il s'appelle Alphonse, qui fonce et qui défonce sur toutes les ronces », chante sa fille aînée, de 7 ans.
Sur place, au camping des Gayeulles, Anne Maisonneuve et Lucie Vinouze sont déjà installées. Ces deux Nantaises sont parties à l'aventure elles aussi mais sur un moyen de locomotion beaucoup moins rapide. « On a fait tout le chemin à vélos. On pédale la journée et le soir on s'arrête dans un camping. On l'a fait à Redon, Guipry et maintenant Rennes », racontent-elles, avec fierté. Une façon atypique de passer ses vacances. Les premières « douleurs aux fesses et aux cuisses », peu importe. L'important, c'est le dépaysement.
Un confort sommaire
« C'est une belle opportunité de se mettre au vert », affirme Peggy Bron, une campeuse solitaire, originaire d'Amiens. « Je suis vendeuse. C'était la pleine saison et là, ça fait du bien de se détacher de toute cette agitation. Je lis, je me promène. Je dors dans ma tente et ma voiture me sert de grosse valise », confie-t-elle.
Un confort plutôt rudimentaire, très apprécié des campeurs. « On a de quoi pique-niquer et on achète ce qui nous manque quand c'est nécessaire. C'est souvent la même chose mais ce n'est pas dérangeant ; ça va avec l'esprit cabane. On est réveillé par le jour et on dort la nuit : comme les poules. »
Certains ont tout de même des horaires à respecter : à défaut d'être en vacances, ils en recherchent le cadre. « En ce moment, je travaille sur un chantier en Bretagne. Au lieu d'aller à l'hôtel, je viens ici. C'est sympa : tout le monde se dit bonjour », précise Sébastien Lizot, un ouvrier rochelais.
Minoritaire, il est entouré de vacanciers étrangers. « Ils viennent de partout mais surtout d'Angleterre et des Pays-Bas, au mois de juillet. D'Espagne et d'Italie, en août. Ils ne restent que quelques jours », observe Noëlle De Pont, gestionnaire du camping, depuis douze ans.
Vacances pas chères
Sur le terrain, il n'y a pas d'activité. « Ils profitent de celles du parc : piscine, accrobranche, ferme, pantoire... Mais ils veulent surtout visiter la ville : ils font des excursions, balades. ».
Le coût du camping amorti celui des activités payantes. Selon le type de véhicule et l'emplacement choisi, le tarif oscille autour de 10 € pour la journée et la nuit jusqu'à 12 h. « Pour les péages et l'essence, on a dépensé environ 200 €, depuis la Westphalie », compte Karl Heinz, satisfait de son budget logement. « Ça coûte trois fois rien le camping donc ça permet de se faire plaisir à côté : c'est l'idéal », complètent les deux Nantaises, d'une vingtaine d'années.
Des vacances au vert, qui ne mettent le compte dans le rouge.